Essai Volkswagen Eos 2011

Essai Volkswagen Eos 2011

Volkswagen Eos

La première Eos était apparue en 2006. En 2011, Volkswagen lance l’Eos version 2, ou plutôt version une et demie, puisqu’il s’agit d’un restylage essentiellement esthétique. Au programme, la face avant a été entièrement redessinée avec phares, calandre et bouclier qui s’inspirent directement de l’actuelle Golf, dont l’Eos reprend l’essentiel de ses éléments techniques. Même motif, même punition à l’arrière avec de nouveaux feux à LED en série sur toutes les EOS firmware 1.5.
A l’intérieur, rien de bien nouveau puisque les changements portent sur de nouveaux inserts décoratifs, ici en aluminium, un nouveau dessin du levier de vitesses en boîte DSG. Il y a bien quelques nouveaux équipements comme l’accès à bord et le démarrage sans clé, en option, qui permet de décapoter depuis l’extérieur avec la télécommande. Une nouvelle sorte de cuir est également disponible : il reflète davantage les rayons du soleil et se montre donc moins chaud en été.
Dans la conception générale du véhicule, rien n’a changé. Le mécanisme d’ouverture et de fermeture du toit prend 25 secondes, et ne fonctionne qu’à l’arrêt. On retrouve la même particularité, à savoir les arches latérales qui ne se replient pas, mais viennent se ranger dans les flancs de la voiture. Avec un avantage et un inconvénient : la place gagnée en longueur fait de l’Eos la plus confortable en matière d’espace aux jambes à l’arrière, mais également la plus étroite en largeur.
Autre particularité : l’Eos reste le seul cabriolet à toit rigide escamotable à disposer d’un toit ouvrant, au sens classique du terme.
Quant au coffre, comme dans tous les cabriolets à toits rigides escamotables du segment, il passe de très grand en mode capoté à rikiki en mode décapoté.
D’un point de vue technique, c’est quasiment le statu quo. La gamme ne compte plus que trois motorisations, tous repris de l’Eos précédente, mais ils émettent moins de CO2. Le TSI 122 ch descend ainsi de 152 à 144 g/km de CO2, échappant au malus écologique. Le TDI 140 passe de son côté de 144 à 125 g/km de CO2, et 139 en boîte DSG.
Nous disposions pour note part d’une TDI avec boîte DSG en finition Carat, c’est-à-dire haut de gamme. Elle a droit de série à un châssis sport et des roues de 18 pouces, les deux cumulés dégradant sérieusement le confort. Sur notre route ensoleillée et sinueuse à souhait, l’Eos s’est montrée agréable, mais malgré ses attributs sportifs, le dynamisme est à la traîne à cause d’un poids élevé. Avec plus de 1,6 tonne, elle affiche en effet 300 kg de plus qu’une Golf !
Le 2.0 TDI est également moins vaillant et fait perdre une seconde pleine pour le 0 à 100 km/h par rapport à une Golf. Mais sa douceur et sa discrétion compensent, surtout alliés à l’excellente boîte DSG, et permettent des relances malgré tout suffisantes. Vous l’avez compris, cette Eos est bien plus un cabriolet de balade que d’attaque. D’ailleurs, si vous n’avez que faire de prestations dynamiques, la version d’entrée de gamme se passe de châssis sport, et s’avère bien plus confortable, même si les mouvements de caisse deviennent plus gênants.
Côté budget, on l’a vu, l’Eos est en progrès en consommations. Elle fait même mieux que toutes ses rivales avec son TDi 140. En revanche, à l’achat, c’est moins bien puisque les prix augmentent d’environ 900 € avec cette nouvelle mouture. Or, elle était déjà parmi les plus chères.
Dernière précision : au printemps, la Golf cabriolet à capote souple arrive. Outre les nostalgiques qu’elle ravira, elle sera également moins chère que l’Eos. A bon entendeur…

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